Agir au quotidien

Rencontre avec Audrey Duval

Pour préserver une faune et un patrimoine uniques

Courant d'Huchet au départ du Lac de Léon | Côte Landes Nature

Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Audrey a toujours été fascinée par la nature, celle des Landes où elle a grandi, mais aussi celle du monde qu’elle a découvert au fil de ses voyages.

Garde gestionnaire chargée d’études au sein de la Réserve Naturelle du Courant d’Huchet, elle transmet son amour de la nature et des animaux, mais surtout, elle agit concrètement pour la préservation des espèces fragiles qui ont choisi le Courant d’Huchet comme refuge.

©Karen Petit

En quoi consiste exactement ton métier au sein de la réserve ?

Comme l’ensemble de l’équipe, je participe à l’accueil, à l’accompagnement des visites et j’assure les missions de « police de la nature » en luttant contre les comportements mettant en danger cet écosystème fragile, mais le cœur de mon activité est l’étude et la préservation de la faune dans l’espace de la Réserve Naturelle.

Concrètement, en quoi consiste cette mission de préservation ?

Ce sont des études qui répondent aux objectifs des différents plans de gestion de la RN : de l’observation directe, du comptage, de la surveillance, de la préservation de la faune et particulièrement des espèces menacées.

Y’a-t-il des espèces que tu suis particulièrement ?

Oui : le Lézard ocellé. C’est un magnifique lézard vert, brillant, taché d’un bleu vif qui peut faire jusqu’à 80 cm de long.
Il vit dans l’arrière-dune et squatte les terriers des lapins de garenne. Son habitat est menacé mais il est également victime des chiens.
Je suis aussi la Cistude d’Europe ou les serpents comme la Vipère aspic.

Je suis véritablement passionnée et fascinée depuis l’enfance par les reptiles.

Quels sont les animaux les plus menacés dans la réserve ?

Il y en a malheureusement beaucoup : le Vison d’Europe, que l’on n’a plus observé depuis 2004 ; le Bongios nain, un tout petit héron ; l’Anguille d’Europe et ceux déjà évoqués : la Cistude d’Europe et la Vipère aspic.
Autant d’espèces menacées par l’homme, les aléas climatiques, les espèces invasives, la pression sur leurs habitats…

Voilà pourquoi cette réserve naturelle est indispensable et qu’il faut la préserver.